domingo, 3 de octubre de 2010

Paysans bienheureux.

Jean Belda en su Posada de Muriel


Mi gran amigo Jean Belda ha tenido a bien traducir mi poema "Campesinos felices" al idioma francés. Jean compartió conmigo maravillosas tertulias poéticas en París, donde realizábamos intervenciones sobre la actualidad literaria y poética en general, aunque fundamentalmente sobre la actualidad francesa de entoces.

Con el tiempo, Jean Belda construyó un verdadero hogar para los peregrinos de Camino de Santiago , llamado "La Posada de Muriel", donde se celegran reuniones literarias y poéticas, en un ambiente verdaderamente acogedor.La Posada de Muriel - Plaza Santo Cristo S/N - Molinaseca 24413 - León - España

Jean, además de poeta, es Licenciado en Economía por Aix en Provence (Francia), Master en Coaching (México/ Venezuela/ Madrid) y Diplomado en Ontología del Lenguaje.



Dibujo de Carlos Enríquez




Paysans bienheureux.

Le vent,
qui fait trembler les fenêtres,
musique monotone de l´eau
sur le toit,
la pluie,la pluie,la pluie,
persistente, tenace,
toujours la pluie
qui tombe fort
sur nous,
les pauvres à léglise,
le village pour les riches,
les misèrables heureux
embrassés,
perforés par les aiguilles
de la faim et la disgrâce,
par la solitude isolés,
par le désespoir unis,
rompus de liberté,
alimentés d´angoisse
communauté déchirée
de désespérés
qui buvons
le vin arrosé
et mangeons le pain
rompu par nos mains,
arrosant le sol
avec les larmes des
spectres ensevelis,
dans la cabanne humide,
pendant que tombe sur
notre toit
la pluie,la pluie,la pluie,
monotone, persistente,
maudite,
parcequ´elle ne nettoie pas notre fond
vide
notre interieur insustentiel,
nos dépouilles d´abîme,
notre conscience,
préssion constante, sans issue,
seul le cancer amer de
notre pauvreté,
incapacité de l´âme pour
surmonter le desaisir
l´inanité totale de l´esprit
la soulerie des
rêves tendres,
silencieux support
des desherités
et la pluie, la pluie, la pluie
¿où sont les dieux,
qui ne viennent pas nous voir?
¿oú sont les créateurs de
notre misère inerte,
de notre douceur?
les enfants ne pleurent plus,
les mères alaitent l´amour
et il se fait tard
trop tard,
nous n´avons plus la force de pleurer,
nous sommes dans une solitude
absolue
en pensant à ce qui nous attire
mais que nous ne souhaitons pas,
et la fuite est impossible
si ce n´est totale,
l´echappée de tous
unis, alliés, en cette
decision ultime,
cette pluie qui retombe
sur nos têtes,
ce carillon de gouttes qui
se transforme en canon,
nous laissant chaque fois plus
vides,
chaque fois plus absents,
cette pluie de l´incomprehension
qui jamais ne s´arrête,
et nous, spectateurs
innocents,
recevant l´humidité en nos os,
nourrissant notre misère,
goûtte à goûtte
sans que personne nous contemple,
ni nous comprenne, ni ne nous aime.